SEDUCE MY MIND AND YOU CAN HAVE MY BODY. FIND MY SOUL AND I AM YOURS FOREVER. Noah était en train de s’activer à la préparation d’un mojito, lorsqu’une charmante brune avec une attitude assez aguicheuse s’était attablée au bar.
« Qu’est-ce que je vous sers ?! » avait-il demandé en lui adressant un sourire charmeur.
« Un sex on the beach… Pourquoi pas avec toi en bonus ! » Au moins, ça avait le mérite d’être direct.
« Ca arrive tout de suite… Et on verra un peu plus tard pour le bonus ! » Elle était mignonne, semblait très consentante, alors pourquoi se priver ?! Mais pour le moment, il travaillait et il savait que le propriétaire du bar imposait quelques limites à ses employés. Il était d’accord pour qu’ils flirtent avec les clients, ça rapportait toujours plus de pourboires. Mais pas davantage, pas dans son bar en tous cas.
« Elles vous font souvent le coup du sex on the beach ? » demanda avec amusement la cliente à qui il servit le mojito. Dans un premier temps, il n’avait pas vraiment fait attention à elle, mais en posant son regard sur elle, il la trouvait très séduisante. Elle n’avait rien de provocant ou d’aguicheur. Non, elle avait une beauté naturelle, assez sophistiquée. Et soudainement, la cliente précédente ne l’intéressait plus le moins du monde.
« A vrai dire… Oui ! » répondit-il avec honnêteté. Mettez un nom de cocktail explicite, ajoutez un barman plutôt mignon, et ça vous donnera des filles qui se pensent audacieuses et originales en lui faisant des propositions indécentes.
« Et vous acceptez souvent ? » demanda-t-elle, avec la même lueur d’amusement dans le regard.
« Je suppose qu’il faudra me poser la question pour avoir une réponse ! » avait-il répondit avec un air rempli d’espièglerie.
La jolie blonde était revenue plusieurs soirs pendant la semaine qui venait de s’écouler et sa présence finissait par intriguer Noah.
« Est-ce que je vais au moins avoir le droit à un prénom ? » demanda-t-il au moment de prendre sa commande. Elle sembla hésiter tandis qu’elle le fixait, avec un petit sourire en coin.
« Alexis, » se présenta-t-elle finalement en lui tendant sa main. Il la serra en souriant.
« Enchanté Alexis, » répondit-il en souriant.
« Est-ce que je vais avoir le droit à un prénom ?! » demanda-t-elle avec amusement. Il fit mine de réfléchir, mais son sourire espiègle en disait déjà long.
« Peut-être plus tard ! » répondit-il malicieusement. Il était joueur que voulez-vous !
« Un mojito comme d’habitude ? » demanda-t-il.
« Un coca light suffira ! » répondit-elle, comme si elle faisait exprès de prendre autre chose pour le contredire. Il s’en amusa et tourna les talons pour aller lui chercher sa consommation. Elle était restée toute la soirée sans boire un goutte d’alcool, ce que le propriétaire du bar n’appréciait que modérément. Mais Noah était trop intrigué par cette jeune femme blonde pour la pousser à la consommation.
« Est-ce que j’ai le droit à un prénom maintenant ? » demanda-t-elle, tandis qu’il terminait son service.
« Il me faudrait une bonne raison de vous le donner », répondit-il avec un sourire en coin. Il s’attendait clairement à un jeu de séduction, si bien que la réponse qu’elle lui fournit le déstabilisa.
« Et bien je dois dire que je suis assez intriguée par ce barman qui écrit frénétiquement pendant ses pauses », répondit-elle. Il était à la fois étonné et flatté qu’elle puisse s’y intéresser.
« Noah », finit-il par se présenter à son tour, avec quelques heures de retard. Ils passèrent le reste de la nuit à discuter, de ce qu’il écrivait principalement, de son parcours.
Noah ne pouvait pas le nier, la rencontre d’Alexis bouleversait quelque peu sa vie. Ils se retrouvaient régulièrement, après qu’il ait terminé son travail et passaient des heures à discuter, à rire. Il ne se lassait pas de la présence de la jeune femme et sentait qu’il s’attachait à elle. Il avait l'impression de pouvoir tout lui dire, excepté peut-être son passé concernant Erin. Malgré tout, il avait bien essayé de la draguer, de voir s’il pouvait la mettre dans son lit. Echec cuisant. Elle flirtait, comme pour entrer dans son jeu, mais avait des réparties pour le remettre à sa place. Pourtant, elle ne pouvait nier qu’il lui plaisait, mais elle n’était pas le genre de fille à être facile, loin de là.
« Je crois que tu as trop bu », constata-t-elle un soir où ils étaient sortis, alors qu’il était de repos.
« Mais pas du tout ! » répondit-il, alors qu’il était clair qu’il ne marchait plus droit.
« Oh vraiment ? Alors je suppose que si je retire mon bras… » commença-t-elle en joignant le geste à la parole. Pour réponse, ne pouvant plus s’appuyer sur elle, il tituba un peu plus sur le côté.
« Bon d’accord, peut-être un peu », admit-il.
« Allez, je te ramène chez toi » Elle l’avait raccompagné jusqu’à chez lui, jusqu’à sa chambre. Il s’était affalé sur son lit, avant de retenir Alexis par la main.
« Reste », avait-il dit, le regard remplit de sincérité.
« S’il te plaît » Elle n’avait pas pu s’empêcher de le trouver assez attendrissant et avait fini par céder, venant s’allonger à côté de lui. Cinq minutes plus tard il dormait. Le lendemain matin, elle s’était réveillée un peu avant lui.
« Est-ce qu’on a… ? » demanda-t-il, en se réveillant, pensant sans doute que si elle portait sa chemise, c’est parce qu’ils avaient sauté le pas.
« Non, je te l’ai juste emprunté pour dormir », répondit-elle.
« Tant mieux. J’ai bien l’intention de me souvenir de notre première fois », dit-il avec une pointe d’insolence et un sourire en coin.
« Qui te dit qu’il y en aura une ? » répondit-elle du tac au tac.
« Je le sais, c’est tout », assura-t-il en faisant mine d’être sûr de lui. Il faisait le malin, mais n’avait aucune certitude quant à la tournure que prendrait sa relation avec Alexis. Il avait envie de davantage que de l’amitié, mais la jeune femme soufflait le froid et le chaud.
« Noah, je… Je voudrais que tu travailles pour le magazine que je suis en train de lancer », avoua-t-elle. Il ne s’attendait pas à cette proposition, même si elle avait semblé très intéressée par ses écris.
« Vraiment ? » Elle hocha la tête.
« Une chronique sur les tribulations d’un Anglais en Australie » Et voilà comment elle venait de changer encore un peu plus son existence.